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Soundtrack Science Fiction/Double Feature (The Rocky Horror Picture Show)

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Création : 27/07/2009 à 14:48 Mise à jour : 24/05/2012 à 19:48

Bienvenue sur Studio-Deuxième !

Bienvenue sur Studio-Deuxième !
--- Bienvenue dans l'antre d'un cinéphile qui regarde tout et n'importe quoi. Comme vous le constaterez, ici il y a majoritairement des critiques de films, mais aussi quelques articles divers. Sachez que je suis plutôt bon public, que j'aime plein de films que beaucoup n'aiment pas et inversement d'ailleurs. Considérez-moi comme un hérétique si vous le voulez. Aussi, certaines de mes critiques sont "anciennes" et donc maladroitement écrites, voir même quelques fois peu pertinentes. Je choisis de les laisser en ligne pour ne pas jeter en l'air le "travail" fourni mais je vous demande d'être indulgent, après tout je ne suis qu'humain. Couplet dramatique du plus bel effet, n'est-ce pas? Bon, sinon, vous trouverez un sommaire ici, et si vous avez peur des liens, il s'agit du tout dernier article. Je vous souhaite une agréable visite! =)
 

SOMMAIRE DU BLOG

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#Posté le mardi 19 avril 2011 11:14

Modifié le mardi 28 février 2012 10:35

PRESUME COUPABLE Vincent Garenq, 2011

PRESUME COUPABLE Vincent Garenq, 2011
--- Wow. On croyait avoir atteint, cette année, la puissance extrême et le retournement des sens avec le dernier Lars Von Trier, Melancholia. Mais la France vient de contre-attaquer. Match nul, balle au centre. En choisissant de s'attaquer à la terrible histoire, que dis-je, le terrible calvaire d'Alain Marécaux, l'un des accusés à tord de l'immonde affaire d'Outreau, Vincent Garenq –auteur du décevant et décentré Comme les autres - signe un long métrage extrêmement perturbant, marquant, rude, réussi, émouvant, révoltant et j'en passe, tout en rappelant par la même occasion à qui veut bien le savoir que Philippe Torreton est un acteur immense.

Un matin très tôt, alors qu'il mène sa vie d'huissier sans histoire, Alain Marécaux est surpris par la « visite » inattendue de la police. Il est accusé, avec sa femme, sur parole d'un camarade de classe de son fils et des parents de ce dernier, de pédophilie, rien que ça. S'en suit alors une horrible descente aux enfers, que l'on va vivre avec lui pendant 1h45. Vivre c'est un bien grand mot, il est impossible d'imaginer vivre une telle injustice, mais on va en tous cas la ressentir, et très fort. La réalisation, réaliste et vive, ne repose sur aucun artifice pour montrer la vérité: caméra souvent à l'épaule, pas de musique, seulement les images qui se suffisent à elles-mêmes. On ne plonge jamais dans la pathos mais les émotions sont fortes. Une raison pour cela, c'est que l'on sait que tout ce qui nous est présenté est vrai, que tout est arrivé, à la virgule près. Forcément, nos réactions intérieures s'enchaînent et se déchaînent: incompréhension, peur, tristesse, colère, dégoût, etc etc... Si le film rappelle Midnight Express, ce n'est pas pour rien. Les « rebondissements » et les énormités ahurissantes de cette affaire se suivent, nous laissant pantois: à vrai dire si le film avait été de fiction, on aurait finit par trouver le tout un peu gros, comme abusé. Oui, c'est abusé, sauf que c'est bien réel. Un sentiment de révolte naît alors en nous, sentiment qu'il faut vivre pour croire.

Vous l'avez compris, le film est fort, très fort. Pourtant Vincent Garenq ne se pose ni en narrateur, ni en commentateur, et ne se complait jamais à souligner ou appuyer sur l'injustice, il se contente d'exposer (à la manière d'un cinéaste cependant, car on reste dans un certain élan d'esthétisme, un peu façon Jacques Audiard). Et si sa pellicule est si réussie, il ne le doit pas qu'à son talent. Non, ce serait oublier LE c½ur du film, son arme fatale, son tout : Philippe Torreton. Voilà le parfait exemple de l'acteur, devenu un peu rare sur les écrans de cinéma –car très occupé au théâtre, entre autres fonctions-, dont on a tendance à oublier l'énorme talent. Perdu de vue depuis (entre autres) l'excellent film de Philippe Lioret L'Equipier, dans lequel il était déjà impeccable, il trouve ici un rôle qui ne sera pas oublié de si tôt. Pour le côté réaliste certes, mais bien évidemment surtout pour la performance: l'acteur, très engagé, a perdu pas moins de 27 kilos pour le projet, se retrouvant même à son tour, à un certain moment, dans un état d'isolement et de souffrance. Autant dire qu'il n'a pas fait le strict minimum, il a tout donné. Et quel résultat: à l'écran, il est tout simplement parfait. Charismatique, mais surtout extrêmement touchant, habité, bluffant, il ne cesse de nous impressionner au fur et à mesure que l'on avance: refusant la doublure, on voit son corps se transformer –des images difficiles quelques fois-, ses émotions toujours transparaître. Physiologiquement et psychologiquement, tout est là. Torreton est grand, Torreton est magnifique, le constat est évident. S'il ne reçoit pas le César, je perd toute foi en l'Académie.

Je me sens brouillon, c'est difficile, car le film reste en tête, et court-circuite un peu toutes mes pensées en ce moment même. Si on pleure facilement pendant la projection –je ne fais guère partie des insensibles-, l'après est tout aussi ravageur. Les frissons qui nous ont parcourus pendant et à la fin du film, restent aussi réels que l'a été cette histoire, qu'elle l'est toujours: certes la vérité a été rétablie, mais la souffrance demeure. Vies brisées, dommages collatéraux colossales et un juge qui ne reçoit qu'une réprimande, ce sont des choses qui ne sortent pas aussi vites de votre tête. Si l'affaire a pu être (très légèrement) oubliée, avec Présumé coupable au moins, le souvenir demeurera encore pour un bon moment. Merci alors Vincent Garenq... mais merci de quoi? Si on ne peut pas se ravir de l'existence d'un tel film au vu de ce qu'il implique, on peut au moins se ravir de voir qu'il a su relater le parcours d'un homme en enfer, de la plus belle, et surtout juste, manière possible. Qu'il soit à charge ou pas importe peu. A renfort d'un casting parfait –outre Torreton qu'il faut louer au-delà même du raisonnable, aucune fausse note de ce côté de là-, et d'une technique pratiquement irréprochable, Présumé coupable prend de court et frappe l'âme et le c½ur bien plus qu'on ne pourrait s'y attendre. Pas une partie de plaisir, et peut-être pas un film parfait, mais une intense expérience à vivre, ça c'est clair. --- ★★★★(★)

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Film français. Drame. 1h42. Sortie le 7 septembre 2011. Avec Philippe Torreton, Noémie Lvovsky,
Wladimir Yordanoff, Raphaël Ferret, Michèle Goddet, ... Ecrit et réalisé par Vincent Garenq.

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#Posté le vendredi 09 septembre 2011 07:11

Modifié le mardi 28 février 2012 10:32

MELANCHOLIA Lars Von Trier, 2011

MELANCHOLIA Lars Von Trier, 2011
--- Lars Von Trier et fin du monde, deux vastes sujets. D'un côté, un réalisateur aussi l'aise pour aller dans le drame poignant – sublimes Dancing In the Dark et Breaking the Waves – que dans l'extrême – le difficilement supportable Antichrist – et de l'autre, un sujet épineux, sujet à toutes sortes de variantes, de blockbuster à grand spectacle mais sans âme tel 2012 à ce Melancholia, vision terriblement réaliste et dure de la fin de nos jours. Entre autres. Cette même fin évoquée dans son précédent film, ici magnifiée. Oublions quelques minutes le scandale de la croisette (ou oublions le tout court, à quoi bon insister), et concentrons nous sur ce magnifique bijou de cinéma.

Le film commence sur une introduction musicale –comme Antichrist- prenante et magnifique. Les images, au ralenti, sont d'une beauté exceptionnelle, et la musique de Wagner les accompagne avec merveille. En quelques minutes seulement, on sait que l'on va assister, en premier lieu, à un véritable travail d'esthète. Cependant, la caméra change brutalement de mouvement lorsque l'on rentre dans le « vrai » film. Plus brouillonne au début, pas très stable, elle nous amène quand même à la découverte de Justine, personnage ô combien déprimé. On ne comprends jamais vraiment les raisons de son mal-être, mais on le ressent avec une véritable force. Il faut dire que la puissance de la mise en scène de Von Trier, couplé à la prestation sans faille de Kirsten Dunst –très justement récompensée à Cannes- ne sont pas pour atténuer l'effet. Si la première partie, « Justine », intégralement composée du mariage de cette dernière est relativement longue, elle sert au moins à installer le film, et distille surtout un bon nombre de symboles qu'il serait difficile d'analyser après un seul visionnage : entre personnages secondaires brefs mais lourds de sens et un nombre de petites scènes hautement représentatives d'un état mental plus que fragile –entre autres-, les petites subtilités sont légions et mériteraient meilleure analyse que cette simple critique.

Non content donc, de nous hypnotiser d'entrée de jeu avec ses acteurs et son scénario, Von Trier utilise aussi un cadre magnifique: un grand château suédois, et l'immense terrain qui lui fait face. Décor principal des deux parties du film –techniquement, on ne quitte jamais l'endroit-, il est aussi au centre d'un paradoxe édifiant: ce si grand espace pourrait permettre une grande profondeur de champ, hors la plupart des plans sont rapprochés, très serrés, si bien qu'on a plus l'impression d'avoir du mal à respirer –comme les protagonistes- qu'autre chose. La deuxième partie, « Claire » est d'ailleurs représentative de cette sensation. Alors qu'une planète, Melancholia, menace d'entrer en collision avec la Terre, Claire panique et suffoque, a peur pour son fils, la figure innocente, doit garder un ½il sur sa dépressive de s½ur Justine au comportement quelques fois psychotique, tandis que son mari –très bon Kiefer Sutherland- ne cesse de la rassurer quand à l'avenir de leur destinée. Autant dire que la psychologie est brossée à merveille, et là encore sans même comprendre la totalité des émotions, on est dedans, on s'inquiète, on étouffe. Charlotte Gainsbourg est époustouflante, encore une fois. Bouleversante, peut-être même plus que Dunst. Mais les deux se valent. On a même envie de remercier Penelope Cruz d'avoir quitté le projet pour nous permettre de voir naître ce duo inédit. Magnifique alchimie, magnifique relation. Et en dehors de ça, magnifique exploration d'un thème casse-gueule et angoissant: la fin du monde.

Alors, la fin du monde selon Lars Von Trier, c'est quoi? Eh bien c'est ça: un malaise constant, une mise en scène immersive, un léger sentiment de peur, une subtile tristesse, des acteurs parfaits et des images comme on en fait peu. Le final, les quelques dernières minutes du film, sont sublimes. Visuellement. Psychologiquement, c'est ravageur, le spectateur que nous sommes est scié. Scié par un métrage d'une délicate âpreté –oui-, et cloué à son siège une fois que son apothéose arrive. Y a pas à dire, Melancholia fait de l'effet. Le plus bel effet. Si la sensibilité de chacun déterminera sa relation au film, il sera en revanche difficile de rester de marbre face à une telle intensité. Si la dure fatalité de Dancer In the Dark frappait en plein c½ur, celle de ce nouveau coup de poing d'un cinéaste décidément inspiré kidnappe notre âme et hante nos têtes au-delà même de sa seule durée. Les mots me manquent pour le décrire plus précisément mais peu suffisent à le résumer: chef d'½uvre, et puis c'est tout. --- ★★★★★

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Film français, danois, suédois, allemand. Drame. 2h10. Sortie le 10 août 2011. Avec Kirsten Dunst,
Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Charlotte Rampling, ... Ecrit et réalisé par Lars Von Trier.

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#Posté le mardi 06 septembre 2011 21:45

Modifié le samedi 29 octobre 2011 17:47

DESTINATION FINALE 5 Steven Quale, 2011

 DESTINATION FINALE 5 Steven Quale, 2011
--- Après avoir annoncé la fin de la saga avec The Final Destination (le 4ème opus), les producteurs, ravis du succès de leur petit dernier, ont finalement décidé de remettre le couvert. Quelle surprise. Et c'est donc deux ans après la dite « fin » que sort sur nos écrans Destination Finale 5, lequel ne trompe plus sur ses intentions: faire perdurer le succès, sans clamer cette fois mettre un terme à la franchise.

Si on sent dans le film un désir de revenir aux origines, on ne ressent en revanche que très peu le « renouveau » annoncé par l'affiche (par ailleurs sublime). On se retrouve donc dans le cas d'un Scream 4, une fausse re-modélisation, pas mauvaise pour autant mais sans franche nouveauté. Le problème d'un Destination Finale face à un Scream? La saga ne date pas de onze ans mais seulement de deux. Pas de nostalgie, pas de manque, le timing n'est pas terrible. Sans faire preuve d'originalité –seulement un léger point scénaristique pas franchement impressionnant-, cette quatrième séquelle se complaît dans les redites et ne déforme jamais son moule: tout est attendu. Si la dernière demi-heure fait preuve d'audace et se réveille un peu, le tout reste surfait et survolé, un peu rapide qui plus est.

Pas aidé donc par un scénario un tantinet facile, Destination Finale 5 souffre d'autres défauts qu'on n'attendait franchement pas: principalement, ses effets-spéciaux. Pas loin d'être laids -mesurons ces propos, disons très loin de la perfection- notamment lors d'une scène d'ouverture poussive, ils donnent au film un visuel décevant sur certains passages. Autre problème pour ses personnages, jamais on ne prend le temps de s'intéresser à eux. Le héros Nicholas D'Agosto est certes un joli môme, mais ça ne l'empêche pas de n'avoir qu'une fonction usuelle. Pareil pour les autres. A ce titre on remarquera –encore- la dernière demi-heure, qui en voulant rendre intéressant un personnage –c'est assez réussi, même si exagéré- tente laborieusement de justifier l'utilité du personnage féminin principal, laquelle, (Emma Bell, joli mélange entre AJ Cook et Shantel VanSanten, respectivement héroïnes de Destination Finale 2 et Destination Finale 4) semble finalement n'être là que pour assurer la « love story » inévitable depuis l'épisode 1, et l'atout charme pour le jeune public masculin. (Un peu) raté. On ne dira pas plus des autres protagonistes –excepté peut-être celui de Miles Fisher-, un peu trop fades pour être mis en valeur. Dommage pour les acteurs, qui n'ont de facto pas la chance de faire leur preuves.

On retiendra cependant un générique d'ouverture assez jouissif -qui nous conditionne donc dans un bon apriori, joli leurre- et une bande sonore également réjouissante, que l'on doit à Brian Tyler. Du reste, sans jouer plus longtemps les rabats-joie (j'ai en effet l'impression d'en être un à la vue de toutes les critiques positives que je lis!), il faut avouer que le côté fun et divertissement de la saga se retrouve une nouvelle fois ici. On peut donc être agacé et blasé par les répétitions et les lieux communs, tout en appréciant le spectacle. La mise en scène est respectable, on rit quelques fois, par dépit souvent mais quand même, et on se crispe aussi lorsqu'on attend avec une étrange impatience que la mort vienne jouer son petit tour -lors de scènes gores toujours plus originales les unes que les autres, un point sur lequel la saga ne déçoit pas encore-. On est également en droit d'apprécier les références aux épisodes précédents –la séquence rétrospective en fin de film est à ce titre très sympathique-, et se laisser aussi surprendre par un léger coup de théâtre final qui, s'il ne change pas la face du film, permet de réaliser que les scénaristes auraient pu faire un meilleur travail s'ils avaient eu les bonnes idées tout du long. Taper fort sur la fin, ça ne suffit pas. Même si l'impression finale pourrait faire illusion.

Bref, en dehors du divertissement habituel, Destination Finale 5 ne propose donc pas grand-chose, en tous cas pas assez, pour se targuer d'être le renouveau d'une franchise en perte de vitesse. Si Destination Finale 4 passait tout seul, ce dernier opus lasse, déçoit par plusieurs aspects –personnages, effets spéciaux, scénario- tout en restant, il est vrai, regardable et à un certain degrés, appréciable. Il y a quand même de quoi s'inquiéter de la suite, car à trop vouloir tirer sur la corde, on s'écorche les mains –allo les sagas Freddy, Vendredi 13 et autre Halloween. La boucle est bouclée, laissons la mort se reposer un peu. --- ★★

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Film américain. Horreur, Thriller. 1h32. Sortie 31 août 2011. Avec Nicholas D'Agosto, Emma Bell,
Miles Ficher, Tony Todd, Arlen Escarpeta, ... Ecrit par Eric Heisserer. Réalisé par Steven Quale.

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#Posté le jeudi 01 septembre 2011 19:28

Modifié le mardi 28 février 2012 10:33

LES BIEN-AIMES Christophe Honoré, 2011

LES BIEN-AIMES Christophe Honoré, 2011
--- Après la déception causée par l'assez expérimental Homme au bain en 2010 –je ne suis pas concerné, j'ai réussi à aimer cet opus!- Christophe Honoré se devait de nous faire un nouveau bébé convaincant et plus proche de ce qu'on connaissait de lui. Se serait-il donné comme mot d'ordre de nous émerveiller? Car si à proprement parler, Les Bien-aimés n'a rien d'une cure de jouvence –mouchoirs, mouchoirs-, le film reste quand même indubitablement l'un des meilleurs de son auteur à ce jour, juste derrière.... Les Chansons d'amour, évidemment.

Dans ce nouveau film, sûrement le plus ambitieux, Honoré construit un tableau de 2h19 dans lequel se suivent diverses périodes, plusieurs tranches d'années, et plusieurs têtes. Sentiments exacerbés, sexualité souvent débordante, personnalités complexes, amours tristes, cocasses ou contrariées, les émotions se suivent, et nous font jouer aux montagnes russes. On s'amuse, puis on pleure. Gestion impeccable à ce niveau là, le film se repose bien sûr beaucoup sur ses interprètes pour faire passer tous ces petits papillons dans nos corps. Principalement, trois actrices formidables. Le duo mère-fille Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni auraient eu du mal à décevoir, d'ailleurs elles sont –naturellement ?- en symbiose et bien qu'elles aient différentes trajectoires ici, l'alchimie est parfaite. Elles évoluent (un peu) à part et chacune fait honneur au réalisateur, en lui offrant une prestation impeccable. Ma préférée ceci dit, c'est Ludivine Sagnier. Si les récents Pieds nus sur les limaces et Crime d'amour m'ont mis la puce à l'oreille, ici elle confirme ; elle est l'une de mes actrices françaises préférées. Joviale puis triste, la jeune femme porte sur ses épaules toute la première partie du film, et rend l'univers coloré des 60's encore plus attrayant.

La technique d'Honoré est également honorable (un jeu de mot? Où ça?). La construction du récit, la récurrence des ellipses, le passage de relais d'une génération à la suivante, chacune confrontée à ses problèmes, fonctionnent très bien. Les époques se suivent, ne se ressemblent pas, et chaque personnage dans le temps qui lui est dédié avance et touche. La mise en scène à ce titre est également réussie: le bonhomme filme rarement les individus de la même manière, ainsi l'ambiance contraste d'une actrice à une autre, comme contrastent les couleurs, styles, etc... dominants de chaque période, les années 60, 70, 90 et 2000. Il créé une sorte de frise chronologique en ne trahissant aucune génération, et en restant assez cohérent – « assez » car le changement radicale entre Ludivine Sagnier et Catherine Deneuve (elles jouent le même personnage) peut laisser perplexe quelques instants-.

Le film a un défaut cependant: il est un petit peu long. Du coup, au milieu, lors de scènes aux teintes assez sombres dans la tristounet décor de Londres, on s'ennuie un peu. Mais ça ne dure pas, et il y a tout le reste pour rattraper. D'un mélange de langues intéressant à une très bonne panoplie d'acteurs, par exemple, inutile de chercher la petite bête. Pourtant... je vais encore le faire: Louis Garrel. Le problème avec ce jeune acteur, c'est qu'il joue un peu toujours de la même façon, genre nonchalant et désinvolte, chose qui peut finir par lasser. Ici il ne tient pas le rôle principal et au bout du compte, c'est tant mieux, car sans être mauvais, il ne convainc pas autant qu'un Rasha Bukvic par exemple, acteur très peu connu, qui lui, crève l'écran. Serait-ce dû à son très important charme serbe? Probablement.

D'autre part, et pour finir, les chansons. Oui car ce beau mélodrame est aussi une comédie musicale (voir même une tragédie musicale). Les deux genres font bon ménage, Christophe Honoré et Alex Beaupain aussi. Après avoir signé les superbes chansons d'amour du film éponyme en 2007, après avoir fait chanter Romain Duris et Joanna Preiss dans Dans Paris en 2006 ou encore Grégoire Leprince-Ringuet dans La Belle personne en 2008, les deux remettent le couvert. Franchement, pas de problème, d'autant que Beaupain n'a rien perdu, ni en écriture, ni en composition. Il illustre ainsi au travers d'une nouvelle fournée de belles mélodies, plusieurs scènes capitales du film, dans lesquelles les pensées et sentiments des protagonistes nous sont révélées et dans lesquelles les comédiens donnent de la voix, avec réussite pour la plupart. Quelques inégalités et des airs déjà vu par ci par là n'entachent pas la BO dans son ensemble, qui même prise à part, à tête reposée, après le film, fait plaisir aux oreilles.

Plaisir visuel et auditif, thématique de l'amour, de l'imprudence, du sexe et du temps qui passe –dans les grandes lignes, il y a plus de discours que ça-, Les Bien-aimés ravit autant qu'il surprend, par ses revers scénaristiques, par la force de ses acteurs et de ses émotions, par quelques petites touches d'humour bienvenues, et par toutes les petites subtilités et qualités qu'il distille ici et là. Oublions les longueurs, oublions les imperfections, et profitons d'un beau film doux-amer, riche, dense, maîtrisé, nostalgique et émouvant. Voilà, pour sûr, de quoi bien clôturer un festival de Cannes. Si Christophe Honoré choisit de refaire chanter son beau monde un de ces jours, je serais le premier dans la file d'attente... --- ★★★★

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Film français. Comédie dramatique, Musical. 2h19. Sortie le 24 août 2011. Avec Chiara Mastroianni,
Ludivine Sagnier, Catherine Deneuve, Rasha Bukvic, ... Ecrit et réalisé par Christophe Honoré.

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#Posté le jeudi 01 septembre 2011 19:47

Modifié le mardi 28 février 2012 10:34

LES YEUX DE SA MERE Thierry Klifa, 2011

LES YEUX DE SA MERE Thierry Klifa, 2011
---Un casting imposant, un synopsis ambitieux, des premières photos accrocheuses -Catherine Deneuve en star du 20h- et de superbes affiches (la campagne en comprend une par personnage), à priori, le film a tout pour plaire. Mais puisqu'il ne faut jamais se fier aux apparences, qu'en est-il réellement ?

Les Yeux de sa mère conte l'éternelle histoire de la mère qui abandonne son enfant au profit de sa carrière, thème souvent abordé, de diverses manières, quelques fois par exemple par des téléfilms miteux et plein de pathos agaçant. Thierry Klifa et Christopher Thomson, heureusement, n'empruntent pas le même chemin: au lieu de rendre leur propos trop lourd, ils créent autour une certaine dynamique en peuplant le récit d'une poignée de personnages intéressants tourbillonnant autour de la même histoire. Ce théâtre, ce mélodrame jouit donc d'un enchevêtrement de personnalités distinctes qui font sa force: Lena, présentatrice du journal TV, vieillissante, mère de Maria, danseuse étoile, celle qui a abandonné son fils. Le dit fils, Bruno, résident en Bretagne avec sa mère adoptive. Parmi d'autres, ces trois là sont le c½ur du métrage, et pour les faire interagir de la meilleure manière possible, il y a Matthieu, journaliste-écrivain, personnage moteur, noyau de tout ce drame familial sur lequel les protagonistes n'ont aucun contrôle. Lui il sait tout, il se fait assistant de Lena, flirte avec Maria et part finalement chercher Bruno en Bretagne à la place de cette dernière. Il fait le lien entre chacun et reconstruit un puzzle dont les pièces tendent à manquer. La force de l'écriture se ressent dans ces quatre personnages brossés avec minutie : les liens qui les unissent sont fragiles, et chacun a ses propres tourments, ses peurs, ses forces et ses faiblesses.

Malheureusement, en mettant toute cette puissance dans ces quatre têtes d'affiches, Klifa tend à oublier les autres. Ainsi, des acteurs comme Marina Foïs, Jean-Marc Barr ou Karole Rocher se voient légèrement sacrifiés. C'est dommage, car le casting est excellent : dominé par Catherine Deneuve et Géraldine Pailhas, il est aussi l'occasion de découvrir un jeune acteur très prometteur, Jean-Baptiste Lafarge (Bruno), et de redécouvrir à travers un rôle plein d'ambiguïté et avec un jeu plein de délicatesse, le ténébreux Nicolas Duvauchelle (Matthieu), et ce même s'il n'articule pas toujours –croyez-moi des fois, c'est un problème-. A vrai dire tous les acteurs sont impeccables ou presque, mais certains font plus d'étincelles que d'autres. De la même manière, le film est très riche, mais peut-être trop, et les diverses intrigues ou thèmes abordés sont quelques fois noyés dans la masse. Certes, l'écueil se voit un peu rattrapé par une mise en scène esthétique et proprette, digne de rivaliser avec James Gray et comme je l'ai sous-entendu, une écriture très respectable, mais le fait est qu'on reste assez perturbé de voir autant d'idées jaillir de partout sans que la plupart soient creusées jusqu'au bout. C'est bien le problème des films choraux, savoir gérer les personnages, et ne pas s'égarer à force d'intrigues secondaires dispensables.

D'un autre côté, le film n'ennuie pas. Mieux encore, il touche. Les émotions sont diffusées par l'écriture, la mise en scène et les acteurs donc, mais également par la bande-originale, composée par Gustavo Santaolalla –déjà à l'origine de la musique de Brokeback Mountain- qui est très efficace, douce et sachant parfaitement accentuer la profondeur des scènes qu'elle illustre. Point d'orgue, la chanson de Serge Reggiani « Ma fille », sorte d'hymne du film, d'ailleurs un peu laborieusement reprise par le jeune Lafarge qui lui insuffle tout le background nécessaire et lui donne donc plus d'ampleur. La musique berce le métrage de son aura et c'est indubitablement une force, le tout en ressortant plus attachant. On appréciera également les références, le film rappelant pour plusieurs raisons l'univers de Pedro Almodovar, notamment dans cette approche du drame familial, du conflit mère-fille, des passages en espagnol et ou encore du difficile lien parent-enfant. Du Volver ou du Tout sur ma mère ici et là, du mélodrame recomposé par un réalisateur appliqué et sincère.

Car oui, malgré ses défauts et le désir de vouloir trop en faire, Thierry Klifa réussit à nous convaincre de sa sincérité et de son talent. Les Yeux de sa mère est assez beau, sur le fond comme sur la forme pour faire oublier cet éparpillement, qui n'altère que très légèrement sa force et son intérêt. Avec un casting étoilé et une technique maîtrisée, le film se laisse regarder sans problème et sa maladresse s'oublie vite au profit d'une richesse appréciable et d'un traitement fin et touchant. Un bien joli tableau. --- ★★★

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Film belge, français. Drame. 1h45. Sortie le 23 mars 2011. Avec Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas,
Nicolas Duvauchelle, ... Ecrit par Christopher Thompson et Thierry Klifa. Réalisé par Thierry Klifa.

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#Posté le vendredi 19 août 2011 08:17

Modifié le mardi 28 février 2012 10:36

Ses archives (57)

  •  LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES Rupert Wyatt, 2011 lun. 15 août 2011
  • LES SCHTROUMPFS Raja Gosnell, 2011 sam. 13 août 2011
  • ITINERAIRE BIS Jean-Luc Perréard, 2011 ven. 05 août 2011
  • PSYCHOSE Alfred Hitchcock, 1960 mar. 02 août 2011
  • TWO LOVERS James Gray, 2008   jeu. 28 juillet 2011
  • BATMAN Tim Burton, 1989    ven. 22 juillet 2011
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